Vouloir aimer

Tu auras beau aimer beaucoup, tu n’aimeras jamais assez. Le cœur humain a un énorme coefficient de dilatation. Quand il aime, il grandit en un crescendo d’amour au-delà de toutes les barrières. Si tu aimes le Seigneur, il n’y aura pas de créature qui n’ait de place dans ton coeur.

Quiconque vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable. Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé bien avant, et en a posé le fondement sur le roc; une inondation étant survenue, le torrent s'est rué contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.

Évangile de Saint Luc, 6, 47-48

Aimes-tu?

Oui, me dis-tu, j’aime. — D’accord. Mais, aimes-tu comme un avare aime son or, comme une mère aime son enfant, comme un ambitieux aime les honneurs, comme un pauvre sensuel, son plaisir ?

—Non? —Alors, tu n’aimes pas.

Chemin, 316

Tu auras beau aimer beaucoup, tu n’aimeras jamais assez.

Le cœur humain a un énorme coefficient de dilatation. Quand il aime, il grandit en un crescendo d’amour au-delà de toutes les barrières.

Si tu aimes le Seigneur, il n’y aura pas de créature qui n’ait de place dans ton cœur.

Chemin de Croix, Station 8, 5

Chrétiennement parlant, aimer veut dire vouloir aimer, être décidé, dans le Christ, à chercher le bien des âmes sans aucune discrimination, en leur voulant, par-dessus tout, le plus grand bien : qu’elles connaissent le Christ et s’en éprennent.

Le Seigneur nous presse :Soyez bons pour ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient. Nous pouvons ne pas nous sentir humainement attirés par des personnes qui nous rejetteraient si nous nous approchions d’elles. Mais Jésus nous demande de ne pas leur rendre le mal pour le mal, de ne pas laisser échapper les occasions de les servir de tout notre cœur, quoiqu’il nous en coûte ; de les avoir toujours présentes dans nos prières.

Amis de Dieu, 231

Je vois en toute clarté quelle est la recette, le secret du bonheur sur la terre et au ciel: non seulement être d’accord avec la Volonté de Dieu, mais y adhérer, s’identifier, aimer la Volonté divine, en vertu d’un acte positif de notre volonté.

— J’insiste: tel est le secret infaillible de la joie et de la paix.

Forge, 1006

Quel est mon amour?

Le Seigneur — ce Maître d'Amour! — est un amant jaloux qui nous demande tout notre être, tout notre vouloir. Il attend que nous Lui offrions ce que nous avons, en poursuivant le chemin qu'Il a tracé pour chacun.

Forge, 45

Voilà ce que le Seigneur nous demande : la volonté de vouloir L’aimer avec nos œuvres, dans les petites choses de chaque jour. Si tu l’as emporté sur ce qui est petit, tu l’emporteras sur ce qui est grand.

Pour persévérer à la suite de Jésus, une liberté continuelle, un vouloir continuel sont nécessaires, un exercice continuel de notre liberté personnelle.

Forge, 819

Rends-moi saint, mon Dieu, à force de coups, si besoin.

Je ne veux pas être un obstacle à ta Volonté. Je veux répondre, je veux être généreux... Mais quelle est ma volonté ?

Forge 391

Tant qu’il y a lutte, lutte ascétique, il y a vie intérieure. Voilà ce que le Seigneur nous demande : la volonté de vouloir L’aimer avec nos œuvres, dans les petites choses de chaque jour.

Si tu l’as emporté sur ce qui est petit, tu l’emporteras sur ce qui est grand.

Chemin de Croix, Station 3, 3

Sans peur

Aimer est la solution. Les paroles de l'apôtre saint Jean à ce propos me touchent profondément: "qui autem timet, non est perfectus in caritate". Je les traduis ainsi, presque littéralement : celui qui a peur ne sait pas aimer.

— Alors, toi qui aimes et qui sais aimer, rien ne devrait te faire peur. Courage !

Forge, 260

À choisir Dieu, nous ne perdons rien, nous gagnons tout : celui qui tient à conserver sa vie aux dépens de son âme, il la perdra; celui qui perd sa vie par amour pour moi, il la retrouvera.

Nous avons tiré la carte gagnante et touché le gros lot. Si quoi que ce soit nous empêchait de percevoir cela clairement, examinons le fond de notre âme : peut-être avons nous peu de foi, peu de contact personnel avec Dieu, une faible vie de prière. Demandons alors au Seigneur, en comptant sur sa Mère et notre Mère, d’accroître notre amour pour lui, de nous faire goûter à la douceur de sa présence. Car on n’atteint la liberté la plus pleine que quand on aime : la liberté de ne jamais vouloir quitter l’objet de nos amours à tout jamais.

Amis de Dieu 38

Qu'il est bon de vivre de Dieu! Qu'il est bon de ne rien vouloir d'autre que sa Gloire!

Ne crains pas d’aimer les âmes pour Lui; n’hésite pas à aimer encore davantage les tiens car en les aimant tellement, c’est Lui que tu aimes mille et mille fois plus.

Forge, 693

Tu veux sans vraiment vouloir tant que tu ne seras pas déterminé à éviter les occasions. Ne te leurre pas en me disant que tu es faible. Tu es lâche, ce n’est pas pareil.

Chemin, 714

Avec le cœur

Ce n’est pas nous qui construisons la charité; elle nous envahit avec la grâce de Dieu : car il nous a aimés le premier. Imprégnons-nous profondément de cette belle vérité : si nous pouvons aimer Dieu, c’est parce que nous avons été aimés par Dieu. Nous sommes, toi et moi, en mesure de déborder d’amour envers tous ceux qui nous entourent, car nous sommes nés à la foi par l’amour du Père. Osons demander au Seigneur ce trésor, cette vertu surnaturelle de la charité, pour l’exercer jusque dans le moindre détail.

Pour que cette vérité soit claire dans votre tête, j’ai dit mille et une fois sous une forme imagée, que nous n’avons pas un cœur pour aimer Dieu et un autre pour aimer les créatures : notre pauvre cœur, ce cœur de chair, aime d’un amour humain, qui est surnaturel aussi, s’il est uni à l’amour du Christ. C’est cette charité-là, et nulle autre, que nous devons cultiver dans notre âme, qui nous portera à découvrir chez les autres l’image de notre Seigneur.

Amis de Dieu, 229

Si tu sais aimer les autres et répandre cette affection, —cette charité du Christ, fine, délicate—,vous vous appuierez les uns sur les autres et celui qui risque de tomber, se sentira étayé et encouragé par cette force fraternelle, il sera fidèle à Dieu.

Forge,148

Qu'il est bon de vivre de Dieu! Qu'il est bon de ne rien vouloir d'autre que sa Gloire!

Forge, 1048

Avec l’esprit de Dieu, la chasteté n’est pas un fardeau gênant et humiliant. C’est une affirmation joyeuse : la volonté, la maîtrise, la victoire sur soi-même ne sont pas issues de la chair pas plus que de l’instinct, tout est attaché à notre bon vouloir, surtout s’il tient vraiment à la volonté du Seigneur.

Pour être chastes, — et pas simplement continents ou honnêtes —, soumettons nos passions à notre raison, pour un motif élevé, dans un élan d’amour

Je compare cette vertu à des ailes qui nous permettent de transmettre les commandements, la doctrine de Dieu partout ici bas, sans crainte de nous embourber.

Or ces ailes sont aussi lourdes que celles de ces oiseaux majestueux qui s’élèvent par-dessus les nuages; mais si elles nous faisaient défaut, il n’y aurait pas d’envol. Gravez cela dans votre tête, déterminés à ne pas capituler si vous ressentez le coup de griffe de la tentation qui insinue que la pureté est un fardeau insupportable. Courage ! Toujours plus haut, jusqu’au soleil, en quête de l’Amour.

Amis de Dieu, 177

Avec persévérance

Dans ta vie de piété, persévère, volontiers et par amour — même si tu te sens sec. Et ne t’en fais pas si, comme le mauvais étudiant qui s’y complaît bêtement en attendant la fin des cours, ou comme le détenu qui a pris vingt ans et qui guette l’ouverture des portes de sa prison pour recommencer de plus belle, tu te surprends à compter, les minutes qui manquent pour achever telle norme de piété, ou les jours, pour tel ou tel travail.

Persévère, j'insiste! Avec une volonté efficace et renouvelée, sans jamais cesser de tenir fermement à ces exercices de piété pour en tirer profit.

Forge, 447

Quel est le secret de la persévérance? L’Amour. Éprends-toi de Lui et tu ne le quitteras pas.

Chemin, 999

Comment te tirer de cet état de tiédeur, de langueur lamentable, si tu n’y mets pas les moyens ? Tu luttes très peu et, quand tu t’efforces, tu le fais comme par dépit et par malaise, en souhaitant presque que tes faibles efforts soient sans effet, afin de t’auto-justifier, pour ne pas être plus exigeant, pour qu’on ne t’en demande pas davantage.

— C’est ta volonté que tu fais, non celle de Dieu. Sérieusement, si tu ne changes pas, tu n’auras ni le bonheur ni la paix qui te font maintenant défaut.

— Humilie-toi devant Dieu, et tâche de vouloir pour de bon.

Sillon, 146

Tu as clairement vu ta vocation — aimer Dieu ! — mais seulement dans ta tête. Tu m’assures que ton cœur s’est investi à la tâche, or tu es souvent distrait, tu jettes même un regard en arrière : ton cœur n’y est pas tout à fait, c’est un signe. Agis avec finesse !

Sillon, 815

Notre Père est un vrai père

Il faut se convaincre que Dieu est continuellement près de nous. — Nous vivons comme si le Seigneur était loin, là-haut, où brillent les étoiles, et nous ne voyons pas qu’il est aussi toujours à nos côtés.

Et il est là, comme un Père aimant. — Il aime chacun de nous plus que toutes les mères du monde ne peuvent aimer leurs enfants. — Il nous aide, nous inspire, nous bénit… et nous pardonne.

Que de fois n’avons-nous pas déridé nos parents, en leur disant, après une espièglerie : je ne le ferai plus ! — Peut-être le jour même sommes-nous retombés.

— Et notre père, avec une dureté feinte dans la voix et le visage sévère, nous a réprimandés…, alors même que son cœur était attendri ; il connaissait notre faiblesse, et pensait : pauvre enfant, comme il s’efforce de bien faire !

Il faut nous en pénétrer, nous en imprégner : le Seigneur, qui est à la fois près de nous et dans les cieux, est un Père et vraiment un Père pour nous.

Chemin, 267